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Le partage de bureau pour reconquérir le triple A français ?

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Selon une étude que nous publions ce jour, l’Etat français pourrait gagner 3,8 Milliards d’Euros en 2012 en partageant ses bureaux.

Selon nos estimations, l’équivalent de plus d’un million de bureaux serait inoccupé dans les administrations publiques chaque jour. De plus, l’optimisation du ratio d’occupation par agent, telle que recommandée par le ministère du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la Réforme de l’Etat, permettrait de dégager 20 % de surface, soit quelques 500 000 bureaux supplémentaires.

Et ce potentiel inutilisé pourrait rapporter gros : en partageant ses bureaux inoccupés, l’État français pourrait encaisser sur la seule année 2012 la bagatelle de 3,8 Milliards d’Euros de recettes supplémentaires, soit à titre d’illustration 55 % du budget de la Justice (6,8 Mds €), 94 % du budget de l’Agriculture (4 Mds €) ou encore 126 % de la dotation de l’État pour la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux (3 Mds €).

Impossible ? Surréaliste ? Bien au contraire !

Depuis le rapport de la mission d’évaluation et de contrôle remis par le député Georges Tron en 2005, l’Etat français est montré du doigt pour la mauvaise gestion de son patrimoine immobilier. En réponse à ce constat, les projets de loi de finances intègrent des objectifs d’optimisation de l’immobilier de l’Etat, comme la diminution du ratio d’occupation par agent à 12m² (contre 15m² actuellement) ; cependant, entre immeubles de bureaux partiellement inoccupés, baux exorbitants en plein cœur de Paris ou encore dépenses somptuaires des collectivités, l’Etat fait toujours figure de mauvais élève en matière de gestion immobilière.

Mais s’il est parfois difficile et hasardeux de se séparer de locaux, l’Etat ne pourrait-t-il pas à son tour recourir à ce qui se développe très rapidement dans le secteur privé : le partage de bureaux, qui est un moyen rapide et flexible de rentabiliser ses surfaces inoccupées, à l’heure où coworking et plus généralement consommation collaborative ont le vent en poupe. C’est une solution d’autant plus intéressante qu’avec plus de 5 millions de fonctionnaires, l’Etat français dispose d’un immense parc immobilier et bénéficie donc d’un formidable effet de levier : le partage de bureaux permettrait de générer du « cash » sans pour autant céder les biens de l’Etat, et s’inscrit tout à fait dans la politique de rationalisation immobilière entreprise ces dernières années.

Sans être le remède miracle au déficit de l’État (90,8 Mds € annoncés pour 2011) et encore moins à celui de sa colossale dette (1 688,3 Mds € à fin septembre 2011), le partage de bureau pourrait contribuer à améliorer sensiblement ses recettes sans avoir à lever de nouveaux impôts ni nécessiter d’investissement lourd puisqu’il repose  sur la valorisation de son propre patrimoine.

Le détail de l’étude peut être téléchargé ici (0,8 Mo, pdf).



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